Quand la voiture
fut lancée le 1er mars 75, AMC y fondait plusieurs espoirs.
En effet, la compagnie commencait à être en sérieuse
difficulté. La Pacer 75
attira
rapidement l'attention du public. Plusieurs idées du design
de la Pacer étaient très innovateurs pour l'époque.
Avec son capot plongeant, elle était la première
voiture à habitacle avancé (10 ans avant Chrysler).
Au cours des
premier mois, on a cru que les ventes dépasserais les
100 000 fixées comme objectifs pour la première
année. A l'été 75, les ventes de la Pacer
allaient toujours bien, et on augmenta la production à
150 000 voitures.
A la présentation
des modèles
76
(à l'automne 1975) le morale était au beau fixe
chez AMC et on commencait à croire que la Pacer allait
devenir un véritable exemple de réussite dans l'industrie
automobile.
Peu de temps après, les choses ont commencé à
mal tourner: en novembre 75, les ventes dégringolaient.
La production fut alors réduite à 100 000 voitures
par année, puis à 75 000 au début de 1976.
Les acheteurs ne se bousculaient plus dans les salles de montre
des concessionnaires AMC. L'engouement était tombé.
Mais que s'était-il produit?
D’abord,
la voiture avait acquis la réputation d’être
une grande consommatrice d’essence. En effet, la Pacer pèse
près de 1500 kg; beaucoup plus que les voitures économiques
de même catégorie. En 1976, au cours des test sur
route, la Pacer atteignit 31 m/g (8.6 litres au 100 km) sur route,
équipée d’un transmission manuelle. Ce n’est
pas si mal. Mais les résultats variaient considérablement
avec une transmission automatique: 22 m/g (12 litres au 100 km).
Pour ce qui était de la conduite en ville, les chiffre
laissaient prévoir une consommation de 17 m/g (15.7 litres
au 100 km), toujours avec une transmission automatique. Voilà
de quoi rebuter les acheteurs de voitures à faible consommation
d’essence…
Dès
que les acheteurs éventuels se sont apercus de ce désaventage,
ils se sont détournés de la Pacer et les ventes
ont alors connu une chute brutale.
Comme on le
sait, la Pacer a une très grande surface vitrée:
c'est presque une bulle de verre. Et c'est justement ce qui est
à l'origine de la rumeur voulant que la Pacer ne soit
pas agréable à conduire l'été. Vrai
ou faux, c'est tout de même ce qu'on dit (je n'ai jamais
eu la "chance" de l'essayer). A cause de ces immenses
glaces, les passager ont l'impression de se promener en serre
chaude.
Dans les Pacer
équipées du climatiseur, la chaleur intérieure
oblige tout le dispositif à se surpasser pour maintenir
l'air ambiant à une température normale. Ce fonctionnement
excessif du climatiseur a des conséquences fâcheuses:
il entraine une plus grande consommation d'essence et cela peut
même devenir désastreux en pays chaud.
Les acheteurs
se posent aussi des questions sur la sécurité de
la voiture en cas de collision. Jusqu'à quel point est-on
protégé par tout ce verre.
En 1977, arriva
la
version familiale
(break) qui se venda beaucoup plus que le coupé. L'espace
de chargement était grandement amélioré
et le style de la voiture était plus agréable vu
de l'arrière. Malgré tout, les ventes continuaient
de chuter de façon dramatique.
De 1975 à
1977, les moteurs disponibles étaient deux 6 cyl. de 232
po/3 (3.8 litre) et de 258 po/3 (4.2 litres) dévelloppant
respectivements 90 et 120 chevaux net.
Voici
quelques faits amusants:
Longueur de
171 pouces, soit celle d'une VW Dasher.
Largeur de
77 pouces, soit celle d'une Cadillac.
37% de la voiture
en recouvert de glaces.
La porte du
côté passager est de 12 cm plus large que celle
du conducteur (pour encourager les passagers arrières
à utiliser ce côté).
Les plans originaux
comprennaient un moteur rotatif Wankel et une traction avant
mais ce fut abandonné à la dernière minute.
Voici
un petit tableau sur les chiffres de production:
|
Année |
Total |
Coupes |
Wagons |
V-8 |
Modèles
"X" |
Notes |
|
1975 |
145,528 |
|
|
|
72,158 |
Introduction
de la Pacer |
|
1976 |
117,244 |
|
|
|
|
|
|
1977 |
58,264 |
20,265 |
37,999 |
|
|
Introduction
de la "Wagon" (break) |
Pacer - 1975-1977 
